Mais que s’est-il passé pour que les faits divers envahissent l’imaginaire des sociétés contemporaines ?

Déjà Maupassant y puisait une partie de son inspiration. Avec l’apparition de la presse grand tirage, dépassant, pour chaque livraison, le million d’exemplaires, les lectrices et lecteurs étaient tenus en haleine. Dans l’entre-deux-guerres, Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre se précipitaient sur l’hebdomadaire Détective pour prendre connaissance des crimes. Au Collège de France, Roland Barthes leur consacrait un cours, Michel Foucault plusieurs séminaires autour du parricide Pierre Rivière. Quant à Michelle Perrot, elle y voyait des faits de société.

Aujourd’hui, comme hier, les faits divers se déploient sur tous les supports : romans, bandes dessinées, théâtre, podcasts, reportages, émissions de radio et de télévision, cinéma… Assurément genre transmédiatique, les faits divers exercent une attraction sans pareil que cette 12e édition des Rencontres Michel Foucault entend explorer, tout en se demandant à quel moment et pourquoi ils sont apparus, et ce qu’ils révèlent des individus et des sociétés.

Pendant quatre jours, vont se dérouler des conférences et tables rondes — portées par des universitaires de Poitiers en compagnie de personnalités invitées et d’artistes. Films, spectacle et visite enrichissent cette édition qui s’adresse à tous les publics.

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