Le Fait divers dans tous ses états

Depuis l’affaire Troppmann à la fin du 19^e siècle et l’essor de la presse, le fait divers fascine. Souvent matrice romanesque (Mme Bovary) il est aussi le point de cristallisation d’une culture populaire dont témoignent les travaux de Dominique Kalifa sur le crime. La sanction pénale, l’intérêt dont le fait divers est objet (crime crapuleux, féminicide, crime sexuel) est aussi, comme l’observe Michel Foucault, un sismographe d’un état social. Le fait divers s’observe (et se catégorise) différemment suivant les aires culturelles qui le racontent, le produisent comme récit et mettent en relief ses déviances causales (Roland Barthes) et sa proximité avec toute vie (François Bon).