Affaires sensibles

Dix ans déjà ! En juin 2024, Affaires sensibles fêtera sa première décennie d’existence. Une longévité qui lui permettra, espère Fabrice Drouelle, de s’inscrire dans la liste des émissions qui ont marqué l’histoire de France Inter, à l’image de Radioscopie de Jacques Chancel, du Pop Club de José Artur ou des Rendez-vous avec X de Patrick Pesnot, pour ne citer qu’elles. En attendant, et au détour de quelques interviews qu’il accorde ici et là à des consœurs ou des confrères qui s’intéressent à ce programme, il est confronté à la sempiternelle mais légitime question sur laquelle il a longtemps achoppé : « Comment expliquez-vous son succès ? ». À force d’y réfléchir, il en a conclu que l’émission avait réussi à instaurer dans ses récits une ambiance, une atmosphère, peut-être même un univers, quelque chose qui fait identité, une alchimie. Là est la vraie force de ce programme, ce que le service communication de France Inter appelle une marque. Fabrice Drouelle, lui, préfère le concept de l’image de marque et il s’attelle tous les jours à la sauvegarder, à faire en sorte que l’émission du jour soit digne de celle de la veille ou de celle du lendemain. L’ambition est de partager avec le public ce goût pour le récit du monde et la mémoire collective que Fabrice Drouelle vient transmettre aux Rencontres Michel Foucault.