Le Chant du père

Dialogue intime fille-père
Un père et sa fille. Lui, venu d’Anatolie jusqu’en Dordogne pour donner à sa famille une vie meilleure, est un homme discret, musicien hors pair qui est de toutes les célébrations dans sa communauté. Elle, jeune femme montée à Paris pour devenir comédienne, aux côtés de Wajdi Mouawad ou Julie Berès [Désobéir au TAP en 2019], est aussi volubile qu’il est taiseux. Comment comprendre le sacrifice du père et la douleur du déracinement ? Que reste-il des histoires, de la convivialité, du grand départ, de la poésie ? Par le théâtre et la musique, Le Chant du père vient rapprocher délicatement deux êtres, deux générations, dans un cabaret oriental intime. Pour sa première création scénique, Hatice Özer construit une histoire sensible de transmission en respectant l’adage de son père : « pour bien raconter les histoires, il faut mélanger 60% de vérité, 30% de mensonge et 10% de pur mystère ». Un bel hommage aussi.