Présentation
Les premières Rencontres de 2013 s’intitulaient Michel Foucault : philosophe et militant. Toute son oeuvre témoigne en effet de l’imbrication indispensable entre recherche et engagement, le dissensus étant le moteur de tout débat démocratique. Ces 10e rencontres sur la transgression et la déviance sont l’occasion de présenter et de discuter des champs de recherche souvent caricaturés, décriés et méconnus, parce que « déviants ». Venant de domaines d’études et d’approches diverses, nous proposons d’apporter un éclairage sur les concepts scientifiques de genre et sexualité(s), féminisme(s), queer, race, intersectionnalité, postcolonialisme, dans toute leur complexité, leur valeur éthique et leur puissance transgressive.
Horaires / lieux
Biographies
Michel Briand professeur émérite de langue et littérature grecques, s’intéresse en particulier aux représentations du corps, à la sensorialité, aux questions de genre et de sexualité, au rapport esthétique/politique, au dialogue arts/littérature et à la danse dans l’Antiquité, dans les références modernes à l’Antiquité, et dans les littératures et les arts contemporains.
Émilie Notéris travailleuse du texte, met depuis La Fiction réparatrice (2017) en pratique et en théorie l’art du kintsugi japonais pour proposer une transcendance queer des clivages binaires. Ce fut une première étape d’une théorie littéraire féministe qu’elle prolonge dans son dernier essai : Alma Matériau (2020).
Martin Rass maître de conférence en études de cultures germanophones, travaille sur les liens entre médias et politique dans une perspective comparatiste. Il s’intéresse plus particulièrement à l’écoute et aux modes d’attention dans l’espace public, dans les arts et plus récemment dans notre milieu de vie.
Djaouidah Sehili professeure, sociologue du travail et des professions, spécialiste de l’intersectionnalité, des processus de discriminations et des inégalités, travaille sur les mutations du travail et plus spécifiquement les critères de la compétence professionnelle, porteurs, selon elle, d’une rhétorique de valorisation problématique de différences « naturelles » genrées et racialisées.