C’est un solo du danseur américain Daniel Linehan, formé à New York et à P.A.R.T.S. (école d’Anne Teresa De Keersmaeker), désormais chorégraphe à Bruxelles, temple bouillonnant de la danse contemporaine. Un solo de trente-cinq minutes, pendant lequel le jeune homme captive le public au rythme d’une valse à quatre temps qui ne cesse jamais, menée à des vitesses infiniment variables et sans le moindre essoufflement apparent. Tout en menant cette danse infinie sur lui-même, engagement physique dont le rythme ininterrompu devient saisissant, Daniel Linehan prend la parole, lit une lettre, explique sa démarche. Et peu à peu, le rythme de cette phrase ou de ce mouvement s’impose à nous et nous plonge dans une méditation qui bouleverse.

« Nous sommes plusieurs à être sortis de là avec un frisson énorme à l’intérieur de la peau. »
Télérama