TAP
6 rue de la Marne 86000 Poitiers

Présentation

16h / Projection
TAP Castille – durée : 1h53 – Gratuit
RETOUR EN NORMANDIE
De Nicolas Philibert (France – 2007)

En 1975, alors jeune assistant, Nicolas Philibert participait à l’aventure exceptionnelle du film de René Allio, Moi, Pierre Rivière… Ce long métrage racontait l’histoire d’un fait divers survenu dans le bocage normand en 1835, selon lequel un jeune paysan de 20 ans avait égorgé à coups de serpe une partie de sa famille. Tourné non loin de l’endroit où le triple meurtre avait eu lieu, le film d’Allio allait devoir une grande part de sa singularité et de sa force au fait que la plupart des rôles avaient précisément été confiés à des paysans de la région. 30 ans ont passé. Aujourd’hui, Nicolas Philibert a décidé de les retrouver, aussi bien pour évoquer cette aventure partagée que pour les filmer dans leur présent.
« Retour en Normandie est une psychanalyse à ciel ouvert conjuguée à un discours sur la méthode, un manifeste artistique allié à une chronique documentaire, un journal intime qui ne trouverait ses mots que dans la rencontre et le partage avec ceux qui en sont ordinairement privés ».
Jacques Mandelbaum (Le Monde)

18h à 23h / Projections
TAP salle de projection – durée : 1h30 (en boucle) – Gratuit
MICHEL FOUCAULT : LE PHILOSOPHE À LA TÉLÉVISION
Archives du Centre National de Documentation Pédagogique

Michel Foucault, réputé philosophe le plus cité au monde, est à redécouvrir à partir des archives du CNDP. Dans ces émissions, il se trouve entouré de ce que la « French Theory » compte de meilleur : avec Paul Ricoeur, Jean Hyppolite, Georges Canguilhem, Alain Badiou et Dina Dreyfus dans Philosophie et Vérité, et en tête à tête avec Alain Badiou dans Philosophie et psychologie. Deux documents rares alors réalisés pour le CNDP par Jean Fléchet.

Philosophie et Vérité (1965) réalisateur : Jean Fléchet, auteurs : Dina Dreyfus, Alain Badiou ; durée : 54 min. 59 s. Production : IPN (Institut Pédagogique National). Série : L’enseignement de la philosophie.  
Jean Hyppolite, Georges Canguilhem, Paul Ricœur, Michel Foucault, Alain Badiou et Dina Dreyfus parlent de Philosophie et Vérité.
Philosophie et psychologie (1965) réalisateur : Jean Fléchet, auteurs : Dina Dreyfus, Alain Badiou ; durée : 30 min. 15 s. Production : IPN (Institut Pédagogique National). Série : L’enseignement de la philosophie.
Entretien entre Alain Badiou, professeur au Lycée de Reims et Michel Foucault, professeur à la Faculté de Lettres et Sciences Humaines de Clermont-Ferrand.

18h30 / Conférence
TAP auditorium – durée : 1h – Gratuit
LE REGARD ET LA PAROLE
Pour forcer les murailles des pouvoirs institutionnels depuis les années 1970 : observer, analyser, montrer, prendre et donner la parole

Antoine Lazarus

Après 1968, des luttes et dispositifs contestataires et militants inventent leurs pratiques, en enquêtant pour dénoncer et interpeller sans cesse les pouvoirs installés dont ceux de l’état. Il devra admettre, concevoir et installer des réponses institutionnelles de droit commun qui prennent le relais des ardeurs, organisations et pratiques militantes. Les luttes seront obligées soit à se réinventer soit à se fondre dans un partenariat normalisé. Ainsi naissent le GIP, le GMP et l’OIP ouvrant la voie à la création en 2007 de la fonction de Contrôleur général des lieux de privation de liberté.
Aujourd’hui, que serait-il encore interdit, impossible, d’observer et de dénoncer afin de donner un sens transgressif au regard et aux dires, ce qui donnait un sens implicite d’espoir, de solidarités et de progrès aux « luttes contre » ?
Quelles positions avoir, quels objectifs faut-il assigner à des luttes qui en proposant des améliorations des droits et des services admissibles dans les critères réformistes ordinaires de la modernité ne participeraient pas seulement au renforcement des institutions de contrainte à maintenir leurs pouvoirs ?

Antoine Lazarus, Professeur émérite de santé publique et de médecine sociale de l’Université Paris 13, a connu, milité et travaillé avec Michel Foucault. Médecin des prisons dans les années 1970 il est alors impliqué dans les premières équipes de chercheurs en sciences humaines appliquées au champ de la santé et de la médecine. En 1973-74, enchaînant la période du GIP (Groupe d’informations Prisons), il crée le GMP (Groupe Multiprofessionnel des Prisons) qui, jusqu’à aujourd’hui, reste un lieu ouvert d’échanges, d’informations, de réflexions, de prises de positions sur les questions de la prison, de la peine, de la fascination qu’elle exerce. En 1991, Il participe à la fondation de l’Observatoire international des prisons, dont il devient président de la section française en 2012. L’OIP est un des acteurs de la défense des droits des personnes détenues, de leurs familles et pour la fin de l’emprisonnement comme modèle ordinaire de la sanction pénale.

21h / Spectacle
TAP théâtre – durée : 1h30 – Tarifs de 3,50€ à 26€
FOUCAULT 71
Par le Collectif F71
En 1971, Michel Foucault met l’intelligence joyeuse de sa pensée au service de trois affaires politiques. Son engagement a fait l’objet de nombreux témoignages (interviews, tracts…) qui constituent la matière théâtrale de Foucault 71.  Les auteurs-interprètes, cinq jeunes femmes, se sont inspirées de cette parole publique pour nous guider à travers une pensée très orale, facilement abordable, sur les dérives de la société et les formes de luttes adéquates. A partir d’émissions de radio, d’articles, de dessins, nous découvrons le travail de Michel Foucault sur les prisons, nous entrons dans sa réflexion sur le pouvoir de contrôler et de punir, nous sommes les témoins de l’engagement des intellectuels et du bouillonnement militant de la rue. Les cinq comédiennes délurées s’approprient sans complexes la pensée lumineuse de Michel Foucault et lui redonnent toute son actualité.
+ d’infos

21h / Projection
TAP Castille – durée : 2h05 – Tarif unique 3€
MOI, PIERRE RIVIÈRE, AYANT ÉGORGÉ MA MÈRE, MA SOEUR ET MON FRÈRE
Film de René Allio (France – 1976)

Le 3 juin 1835, Pierre Rivière, un jeune paysan normand de vingt ans, égorge à coups de serpe sa mère, sa sœur Victoire et son jeune frère Jules. Il prend la fuite et erre plusieurs semaines dans les bois avant de se faire arrêter. A peine emprisonné, le meurtrier, que la plupart des témoins décriront comme un garçon au comportement étrange, voire sous les traits d’un idiot, entreprend la rédaction d’un épais mémoire, texte d’une stupéfiante beauté, véritable autobiographie dans laquelle il expose les raisons qui l’on conduit à son geste : délivrer son père des « peines et afflictions » que lui faisait subir son épouse depuis le premier jour de leur mariage… Criminel monstrueux ou « pauvre » fou ? Le débat opposera longtemps magistrats et psychiatres.
« Quelque part entre la chronique rurale, la reconstitution historique et l’approche psychiatrique, Moi, Pierre Rivière ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère est une éclatante réussite, preuve d’un savoir-faire, mêlant précision du cadre et de la direction d’acteurs, qui n’est pas sans rappeler les plus grands chefs-d’œuvre de Robert Bresson. » Clément Graminiès (Critikat)

> La projection du mardi 26 mars, 16h, sera suivie d’un débat animé par Myriam Tsikounas

Exposition / de 8h30 à 19h30 – jusqu’au 12 avril 2013
Bibliothèque Universitaire Michel Foucault (Sciences Humaines et Arts) – Gratuit
DANS LES COULISSES DE PIERRE RIVIÈRE

En accompagnement des projections au TAP Castille du film Moi, Pierre Rivière…, cette exposition présente documents et objets utilisés pour l’écriture et le tournage du film de René Allio. Parmi ces archives, provenant de la collection Annette Guillaumin : le scénario tapuscrit, le livre Moi, Pierre Rivière de Michel Foucault, annoté par René Allio, affiche, cartes postales et photographies, objets du tournage… 

> Inauguration de la bibliothèque Michel Foucault – Voir jeudi 28 mars


Exposition / de 8h30 à 19h30 – jusqu’au 27 mars

Bibliothèque Universitaire Droit et Lettres – Gratuit
L’ENFERMEMENT
Exposition proposée par le Genepi (Groupement Etudiant National d’Enseignement aux Personnes Incarcérées), dans le cadre de Campus en festival

Exposition de photos issues d’un safari ouvert aux étudiants de l’Université de Poitiers. Il était demandé aux participants d’arpenter la ville afin d’y repérer des choses insoupçonnées sur le thème de l’enfermement.

Horaires / lieux

Spectacle archivé.