Présentation
Après sa mort, Antoine, homme de théâtre, fait convoquer chez lui tous ses amis comédiens ayant joué dans différentes versions de sa pièce Eurydice. Il a enregistré, avant de mourir, une déclaration dans laquelle il leur demande de visionner une captation des répétitions de cette pièce : une jeune troupe lui a en effet demandé l’autorisation de la monter et il a besoin de leur avis…
Vous n’avez encore rien vu d’Alain Resnais, un beau cadeau
Dans la lignée de Mélo ou de Pas sur la bouche, Resnais, 90 ans en juin, adapte à sa façon formaliste une pièce de Jean Anouilh : Eurydice. Tout commence en réalité par la mort d’un auteur de pièces de théâtre, qui convie dans un château tous les acteurs qui ont travaillé avec lui.
Dans une curieuse ambiance de roman policier (on se croirait dans Les 10 petits nègres), voici donc Michel Piccoli, Sabine Azéma, Pierre Arditi ou Lambert Wilson qui débarquent, dans leurs propres rôles. Ils apprennent alors que le défunt maître des lieux à souhaiter qu’ils visionnent une adaptation cinématographique très moderniste de sa pièce afin, qu’en experts de son ouvre, ils jugent de sa valeur et de sa validité. Et voici qu’un grand rideau s’ouvre, et qu’un film dans le film (réalisé par Bruno Podalydès) commence…
« De ce petit jeu avec les différents niveaux de récit (les acteurs invités vont bientôt eux-mêmes se mettre à rejouer la pièce), de cette pièce guère brillante d’Anouilh mise en abyme comme on monte en épingle ou en bijou, Resnais tire un réjouissant éloge de la fiction, et, avant tout, des acteurs, des acteurs et des acteurs. Un beau cadeau ». Jean-Baptiste Morain (Les Inrocks)