Présentation
Dames de l’aristocratie, parvenus, hommes politiques, criminels de haut vol, journalistes, acteurs, nobles décadents, prélats, artistes et intellectuels – authentiques ou présumés – tissent la trame de rapports inconsistants, tous phagocytés dans une Babylone désespérée qui s’agite dans les palais antiques, les immenses villas, les plus belles terrasses de la ville. Ils sont tous là. Et ils ne se montrent pas sous leur meilleur jour. Jep Gambardella, 65 ans, écrivain et journaliste, indolent et désenchanté, les yeux perpétuellement imbibés de gin tonic, assiste à ce défilé d’une humanité creuse et défaite, puissante et déprimante. Une atonie morale à donner le vertige. Et, à l’arrière plan, Rome, l’été. Splendide et indifférente. Comme une diva morte. « Deux ans après son exil américain avec Sean Penn (This Must be the Place), Paolo Sorrentino revient en compétition avec une œuvre ambitieuse et déroutante qui pourrait bien figurer au Palmarès (un Prix de la mise en scène serait largement mérité). Portrait d’un sexagénaire désabusé qui déambule dans une Rome poétique et décadente, La Grande Bellezza est une sorte de Dolce Vita moderne. » (Metro)